SOLO SHOW
« GRAND BIEN TE FASSE »
The form is gentle and measured, simple yet precise.
There's something about its obviousness, its sufficiency. Nothing excessive. 'Maximize the minimum,' she writes on one of her sculptures, where materiality becomes more ontological than formal.
In this regard, she focuses on drawing through sculpting rather than molding. One doesn't circle around her volumes as objects; they are viewed head-on, in a directness that fosters an emotional connection with the viewer.
Thus, the language must be simple, the form familiar, the references popular.
Hence, her narrative is always light, evasive, more dreamlike than dramatic. The object itself, coated fetish, becomes a catalyst and receptacle for the viewer's introspection. Hence this latent dreaminess, strange in its simplicity yet so close to everyday life. She imbues objects with the weight of dreams. Glazed clay takes on the appearance of candy, a treat you'd want to bite into. Clay mimics water.
She places clay where it's unexpected, transporting us with almost nothing. It's truly about a mystique of the everyday, a reigniting of our appreciation for reality.
Rekindling the great fire where clay asserts itself.
Sébastien Thévenet, curator at Kokanas GalleryLa forme est douce et mesurée, simple mais précise. Quelque chose de l’évidence, qui suffit.
Rien de trop. « Maximize the minimum », écrit-elle sur l’une de ses sculptures dont la matérialité devient plus ontologique que formelle.
En cela, elle s’attache à dessiner en sculptant, plus qu’à modeler. On ne tourne pas autour de ses volumes comme des objets, on les regarde de face, dans une frontalité qui facilite la création d’une relation affective avec le spectateur.
À cet égard, il faut que le langage soit simple, la forme courante, la référence populaire. C’est pourquoi sa narration, elle aussi, est toujours légère, évasive, plus onirique que dramatique ; car l’objet lui-même, fétiche engobé, devient ferment et réceptacle de l’interrogation du spectateur.
D’où cet onirisme latent, étrange dans ces formes pourtant si simples et si proches du quotidien.
C’est qu’elle rend aux objets toute la pesanteur du rêve.
La terre émaillée prend des allures de bonbon, de friandise qu’on voudrait croquer. La terre singe l’eau.
Elle met la terre là où on ne l’attend pas et nous fait voyager avec trois fois rien.
C’est bien d’une mystique du quotidien dont il s’agit, d’un ré-embrasement de notre appréciation du réel.